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Musées et Reconstructions

Ce projet s'inscrit dans le prolongement des travaux effectués depuis 2018 dans le cadre d'une mission d'étude sur la Première Reconstruction –  après la Première Guerre mondiale – portée par la DRAC Hauts-de-France. Plusieurs réalisations ont jalonné ces années.

 

A l'occasion de journée d'étude à Saint-Quentin, citons le numéro HS 70 de la revue Urbanisme, sorte de manifeste sur le sujet et premier panorama principalement dans les Hauts-de-France, avec un écho dans l'Est de la France et à Ypres (Belgique) https://www.urbanisme.fr/portfolio/hors-serie-n-70/ (87 pages/40 contributions)

En juin 2022, un ouvrage privilégiant le début de la période est consacré à Vivre au provisoire, Points de repère suite à la Grande Guerre, Échos contemporains. Conçu avec une maquette (Nicolas Hubert) au format d'album, il initie une série, ouvert à des prises de parole diversifiées privilégiant l'expression d'acteurs du patrimoine, accueillant une riche iconographie originale (235 pages/32 contributions). Bénéficiant d'un financement significatif de la DRAC Hauts-de-France, il est publié par les soins de l'association de gestion du musée de Vassogne (Aisne) qui en assure la diffusion.

A l'articulation des travaux d'accompagnement à l'écriture d4uN Projet Scientifique et Culturel des musées des Hauts-de-France et de reconnaissance des effets des Reconstructions après les deux guerres mondiales, la question d'une notable réorientation du propos des musées émerge au fil des échanges. L'intérêt porté par l’École du Louvre (Stéphanie Celle) au sujet offre l'opportunité d'un premier mémoire (M1) qui fait le point à Soissons : Antoine Coustic, Le musée municipal de Soissons, des destructions de la Première Guerre mondiale à sa reconstruction, 2022. Lui fait suite (M2) : Antoine Coustic, Des abris aux salles d'exposition, la reconstitution des collections des musées contrôlés après la Seconde guerre mondiale. Quatre cas d'étude : Abbeville, Boulogne-sur-mer, Calais, Dunkerque, juin 2023.

Plusieurs séances de travail se sont d'ores et déjà tenues à Péronne (Historial de la Grande Guerre, Somme) en juin 2022, à Blérancourt (Musée franco-américain) en septembre 2022, à Bailleul (musée Benoît-De-Puydt) en janvier 2023, à Beauvais (musée de l'Oise) en mai 2023, à Douai (musée de la Chartreuse) en mars 2024. Elles ont réuni des responsables des musées de Abbevillle, Bailleul, Beauvais, Blérancourt, Boulogne-sur-mer, Calais, Cambrai, Douai, Dunkerque, Fromelles, Harnes, Lille Hospice-Comtesse, Maubeuge, Noyon, Péronne, Soissons, Valenciennes, Vassogne et du site de la Caverne du Dragon ainsi que d'Antoine Coustic, doctorant à l'Ecole du Louvre.

L'association Musenor, qui regroupe les professionnels scientifiques et culturels des musées des Hauts-de-France, poursuit cette recherche, s'inscrivant dans le prolongement de l'état de l'art porté par ses soins, à l'occasion de la commémoration du Centenaire de 1914-1918.

 

Orientations actuelles

Les ateliers Musées et Reconstructions dans les Hauts-de-France, aujourd'hui animés au sein de Musenor, section fédérée régionale de l'AGCCPF, proposent de dresser un état des lieux dans chaque musée qui se considérera comme concerné, avec l'objectif de construire de manière collective un processus de recherche-collecte-programmation culturelle mêlées donnant à voir et partager cette problématique au plus près des territoires.

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Né du terrain et partant du terrain, un questionnement traverse les musées des actuels Hauts-de-France : comment l'impact au sein des musées et de leurs collections après les deux conflits mondiaux s'est-il traduit ? Lorsque souvent s'instaure une nouvelle clé de répartition entre les collections (certaines disparues et peu ou pas reconstituées, certaines nouvellement apparues, quelle incidence cela a-t-il sur le narratif du musée ?  Quel impact la destruction partielle ou totale du bâtiment a-t-il eu sur l’évolution du musée, son rapport à la ville, la place relative du public et des collections ? Reconstruction signifie-t-il toujours un après conflit armé, d'autres formes de déconstruction/reconstruction sont-elles éligibles, et dans quelle mesure ?

Plusieurs pistes seront explorées au fil des ateliers conduits à l'avenir :

  • de quelle destruction/reconstruction souhaite-t-on se saisir ? Un épisode historiquement daté (notre point de départ) ou un état de fait aléatoire ouvrant sur une perspective plus large ? L'un n'excluant pas forcément l'autre !
  • quelle contribution de chacun – à la mesure de ses possibilités mais avec le souhait de jouer collectif - à l'animation du réseau : enquêtes-collectes, inventaires, valorisation sous forme d'exposition et/ou publication, programmation culturelle, ateliers de médiation...
  • à quelle date, à quel rythme, sur quel(s) aspect(s)?
  • quelle place pour les publics et les usagers ? Peut-on donner une dimension participative au projet ?