François Rouan. Histoires de tressage (1965-2024)
« La peinture c’est l’autre, pas vous » (François Rouan, mars 2024)
Né en 1943 à Montpellier, François Rouan vit et travaille à Laversine, à quelques kilomètres de Senlis (Oise). Associé dès les débuts de sa carrière dans les années 1960 au mouvement Supports/Surfaces, sans pour autant y être officiellement affilié, François Rouan (qui se définit comme un artiste « en porte-à-faux par rapport aux artistes de sa génération ») a mené une trajectoire singulière, déconstruisant la structure traditionnelle du tableau pour ouvrir de nouvelles pistes dans le champ de la peinture ou du dessin.
Suite à ses recherches sur les collages, il aboutit en 1965 à ses premiers tressages et élargit sa pratique à partir de 1980 à d’autres médiums, photographiques et filmiques.
L’exposition qu’il propose au sein de l’Arsenal sera consacrée à ses travaux les moins connus, pour l’essentiel conservés dans son atelier. Dans les volumes imposants du musée, qui a accueilli plusieurs représentants emblématiques de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle – dont certains figurent parmi les héritiers ou les fondateurs du mouvement Supports/Surfaces (Claude Viallat, Jean-Pierre Pincemin, Jean-Michel Meurice) – les « tressages » peints ou dessinés, les photographies et les oeuvres aux techniques mixtes dialogueront avec une installation vidéo imaginée autour de Gérard de Nerval. Mêlant des travaux inédits ou peu exposés à un ensemble d’oeuvres retraçant cinquante ans de « tressages », cette exposition naît d’échanges féconds entre l’artiste et les commissaires (Christophe Brouard et Pascal Neveux). Elle trouve un écho au sein de la Cité internationale de la langue française (Villers-Cotterêts), située à quelques kilomètres de Soissons au gré d’une exposition et de rencontres programmées au début de l’automne.
Articulée en quatre temps – paysages, « souviens-toi », vestiges, rétrospective – elle sera accompagnée d’un catalogue dans lequel figureront à la fois les oeuvres exposées mais aussi le tressage textuel opéré par l’artiste entre la prose de Gérard de Nerval, des lettres d’amour et des récits personnels. L’exposition rassemblera plus de soixante oeuvres produites entre 1965 et 2024. Pour l’occasion, l’oeuvre Tressage à quatre toiles : blanc, rose, vert (1970-1971) sera également prêtée par le Frac Picardie tandis que Recorda XII (2024), une large toile en tondo, sera présentée pour la première fois au public au sein de la Cour du jeu de paume de la Cité internationale de la langue française à partir du 28 juin 2024.
- 11 Rue Saint-Jean02200Soissons03 23 53 42 40
Mardi-vendredi 9h-12h / 14h-18h
Samedi, dimanche et jours feriés 14h-19h
Billet cumulatif 5 € (3€ tarif réduit)