Vierge à l’Enfant, saint Jean, saint Jacques

Vierge à l'Enfant
H. 107 cm ; l. 71 cm ; E. 37 cm
Cette statue en pierre polychromée représente une jeune femme assise sur un siège de type Dagobert. Elle est vêtue d'une robe à décolleté carré, typique de la fin du XV^e siècle, et d'un lourd manteau dont les amples plis se brisent en forme de V à ses pieds. Sa longue chevelure blonde ondulée est surmontée d'une couronne très ouvragée qui la désigne comme la reine du ciel. La Vierge porte sur ses genoux l'Enfant Jésus qui parcourt la Bible, comme pour indiquer à sa mère les passages à méditer.

Saint Jean
H. 140 cm ; l. 50 cm ; E. 40 cm
Cette statue en pierre polychromée représente le plus jeune des apôtres saint Jean. Il est vêtu d'un ample manteau rouge aux plis très travaillés sur une tunique bleue nouée à la ceinture. La coupe qu'il tient d'où sort un petit dragon fait référence à un épisode de sa légende: le grand prêtre de Diane à Ephèse lui aurait proposé une coupe empoisonnée mais après l'avoir béni, Jean put boire le breuvage sans dommage. A sa ceinture, sont suspendus un étui à calames et un encrier car il est l'auteur d'un des quatre évangiles et de l' Apocalypse. Il est donc considéré comme le saint patron des écrivains, des libraires…

Saint Jacques le majeur
H. 140 cm ; l. 55 cm ; E. 35 cm

L'homme d'âge mur, le frère ainé de Jean, saint Jacques le Majeur est vêtu d'un ample manteau enroulé autour du haut du corps (une pèlerine) et d'une tunique bleue nouée à la ceinture. Il est coiffé d'un chapeau orné d'une coquille et porte un bâton brisé. Attachées à sa ceinture, on peut voir une gourde et une panetière. Ainsi vêtu, il évoque les nombreux pèlerins qui prennent la route pour vénérer ses reliques à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ces trois statues qui présentent de nombreuses ressemblances, sensibles notamment dans les visages, amènent à penser qu'elles sont de la même main ou du même atelier d'Ile-de-France. Le choix des costumes, le traitement des lourds plis en V ou le travail sur les chevelures plaident pour une datation dans les dernières années du XV^e siècle.

Sophie Picot-Bocquillon
Avec le concours du service pédagogique du domaine de Chantilly, Jerome Pimont