Le Prisonnier
Artiste belge plus orienté vers la peinture décorative, Maurice Langasken est mobilisé et est fait prisonnier à Liège dès le 9 août 1914. Il passe ainsi la quasi-totalité du conflit en captivité dans différents camps allemands. Avec des matériaux de fortune, il se plonge dans le dessin et la peinture. Les portraits dominent dans sa production, les scènes de la vie quotidienne du camp rendent compte de la solitude, de la dépression qui guettent les prisonniers de guerre. Cette silhouette, de dos, sans marque d’uniforme précise, est une personnification de la condition même de l’interné. L’atmosphère d’Huis-clos et la pénombre mettent en valeur les chiffres 14/18, évocation d’une captivité particulièrement longue et d’un traumatisme enduré par l’auteur.
Cette œuvre à la dimension d’un témoignage universel, à la mémoire des milliers de soldats prisonniers et oubliés après l’armistice.
Avec le concours du service éducatif de l’Historial de la grande Guerre à Péronne, Jean-François Birebent
Compléments pédagogiques