La Danse des Nymphes au son de la flûte de Pan
En 1809, au moment des négociations de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, Napoléon Ier ordonne la construction d'une galerie de Bal à laquelle il songeait depuis 1807. Pour réaliser ce projet, on éventre donc tout un corps de bâtiment, faisant disparaître les appartements qui s'y trouvaient. Le résultat est une galerie de 45 m de long sur 13 m de large et 10 m de haut, terminée pour l'accueil de la nouvelle impératrice en 1810 mais avec une peinture d'un ton uniforme.
À partir de 1811 est donc lancé un programme décoratif qui obéit à un message politique ambitieux, exaltant les victoires militaires de l'Empire sur la voûte en berceau mais aussi la mission quasi-salvatrice de l'Empereur dans les dessus-de-porte sculptés par Taunay. Seuls les deux tympans, situés aux extrémités de la galerie, échappent à cette glorification du régime puisqu'ils ont été commandés sous la Restauration par le roi Louis XVIII au peintre Girodet qui va opter pour une iconographie de divertissement en liaison avec l'usage de la galerie, puisant pour cela son inspiration dans la mythologie antique.
Du côté de l' antigalerie de Bal, Girodet réalise donc La danse des Grâces présidée par Apollon qui évoque un âge d'or à jamais révolu, glorifiant l'amour fugitif et l'élégance des corps féminins. À l'inverse, du côté de l'appartement de l'Impératrice, Girodet peint La danse des Nymphes au son de la flûte de Pan
Pascal Galtier
Service éducatif du Palais Impérial de Compiègne
Compléments pédagogiques