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Palais impérial de Compiègne

La façade sur le parc, longue de 252 m, n'a que deux niveaux et un décor architectural sobre et précis, relevant du répertoire le plus (néo)classique. Il s'agit dès lors d'un décor purement rythmique dont les accents très soigneusement calculés n'ont pour but que d'animer avec mesure de grandes surfaces planes. Quant au parc, Louis XV avait demandé à l'architecte Jacques-Ange Gabriel de travailler sur un projet de jardin régulier, « à la française », privilégiant la symétrie et la géométrie et donc la maîtrise de la végétation. Le projet de Gabriel, un jardin avec cinq terrasses et des parterres de broderies, ne fut jamais achevé. Seules en subsistent aujourd'hui les quinconces de tilleuls qui encadrent le jardin.
À partir de 1810, Napoléon Ier confie donc à l'architecte Berthault l'aménagement des espaces extérieurs avec comme consigne de « lier, le plus tôt possible, le palais avec la forêt, qui est le véritable jardin et qui constitue tout l'agrément de cette résidence ». Pour cela Berthault met en place un jardin « à l'anglaise » privilégiant les chemins sinueux, ce qui permet de mettre en scène la forêt jusqu'au pied du palais. Il imagine aussi le berceau de l'Impératrice, c'est-à-dire un berceau de verdure permettant d'aller à couvert et à l'ombre du palais à la forêt.

Surtout il conçoit une rampe en pente douce, permettant l'arrivée des voitures devant les Grands Appartements, prolongée par l'allée Napoléon – une allée de gazon dans l'axe du palais – elle-même prolongée par l'allée des Beaux-Monts, longue percée dans la forêt de 4,6 km et épine dorsale du nouveau Grand Parc de 264 hectares.

Pascal Galtier
Service éducatif du Palais Impérial de Compiègne

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